mercredi 29 juin 2011

"La Mer Noire" de Kéthévane Davrichewy

Le livre de Kéthévane Davrichewy, publié chez Sabine Wespieser, n'est pas, a priori,  un livre qui devrait m'attirer en temps normal, mais j'ai décidé de le lire dans le cadre du prix Cezam.

Devant moi se présente un livre à la couverture sobre, élégante. Je  connais mal cette éditrice mais  je remarque qu'elle publie beaucoup d'auteurs d'origines étrangères.

Passée cette premiére impression, je retourne le livre pour lire la quatrième de couverture. J'apprends que Kéthévane Davrichewy (à force de l'écrire je vais le retenir !) a débuté  par l'écriture de littérature jeunesse puis la publication d'un premier roman "Tout ira bien" chez Arléa. Rien à voir avec" Je vais bien ne t'en fait pas".

jeudi 16 juin 2011

"Pas-du-tout-un-carton !" d'Antoinette Portis

Un livre pour les petits et les grands, à l'édition et au graphisme soignés :  "Pas-du-tout-un-carton!" d'Antoinette Portis est publié aux éditions Kaléidoscope. Le titre s'inscrit comme un manifeste en lettres rouge, un appel à la révolte. La capacité de résistance de ce petit lapin, bien têtu, est surprenante. Il  ne se laisse pas enfermer dans des cases et  déploît tout son potentiel créatif, avec comme tout support un carton d'emballage! Tour à tour pompier, alpiniste, pilote de course, cette petite créature attachante nous permet de regarder au delà des évidences. Vive l'imagination au pouvoir !!!

En lien la version américaine.

mardi 31 mai 2011

"Chroniques birmanes" de Guy Delisle

Avec la bande dessinée " Chroniques Birmanes" de Guy Delisle, ancien de  "l'association", publié dans la collection "shampooing",  dirigée par Lewis Trondheim chez Delcourt, on pénètre en Birmanie. Dans un "des postes avancés de la tyrannie", le dessinateur, Guy Delisle arrive dans ce pays avec sa femme administratrice à MSF et son fils Pablo. On vit, étape par étape, sa prise de contact avec le Myanmar, les liens qu'il tisse autour de lui, ses  doutes, ses interrogations, son émerveillement, son enthousiasme face à un pays, son histoire et ses habitants dont il ignorait presque tout  avant d'arriver.

La Birmanie, si vous n'étiez pas au courant, s'appelle le Myanmar depuis 1989, c'est l'un des intérêts de ce livre, bourré d'humour, de nous faire découvrir des pans entiers de la réalité quotidienne et de l'histoire de cette dictature. A travers un cocktail, une visite sur le terrain,on découvre le  rôle des ONG, la place de Total. le poids de la Junte militaire et de son régime sur la vie quotidienne. Ce pays, peu présent dans l'actualité, souffre, survit, médite, résiste dans une indifférence, relativement générale.

On est tour à tour sidéré par l'absurdité et le coté grand guignolesque de la junte militaire, puis écoeuré, voire dépassé, par la  cruauté qui s'abat sur ce peuple qui continue à vivre malgré tout. Si vous le lisez, ce à quoi je vous encourage vivement, vous suivrez donc Guy à la rencontre  d'un pays et de ses habitants. Sa découverte pèle mêle du Bretel, de l'importance de la Clim, de la Dame, de l'état kachin, du petit véhicule, de la fête de l'eau, des baby group, des ados birmans, des missions de MSF, de Total, de l'opium, du sida, du christianisme tendance Jodorowsky, de la méditation. Vous voyez, c'est riche ! y'en a pour tout le monde et je n'ai pas tout dit. Merci encore à Guy Delisle pour m'avoir fait découvrir ce pays et "Vive la Birmanie Libre"!

vendredi 5 novembre 2010

"L'enfant éternel" de Philippe Forest

Dans les dernières claques reçues après la lecture d'un bouquin je dois mentionner le  livre de Philippe Forest "l'enfant éternel".

L'enfant qui vit dans ce livre est une des petites filles les plus vivantes que j'ai eu l'occasion de rencontrer parmi les êtres de papier.

Le titre, si c'est un objectif est atteint, plus de deux mois après l'avoir refermé, cette petite fille m'accompagne.

mardi 2 novembre 2010

"Le cul de Judas" d'Antonio Lobo Antunes

J'ai découvert le livre de l'écrivain portugais Antonio Lobo Antunes " le cul de Judas" publié chez Chez Métailié éditeur et je tiens à faire connaitre cette écriture si originale qui m'a littéralement scotché. Monologue de plus de 200 pages, d'un homme en mal d'amour qui tente de combattre ses désillusions, ses démons. Au retour d'une guerre sale, il déclare sa flamme de façon unilatérale à une superbe créature dans un bar de Lisbonne. Lyrique, désespéré, on passe par tous les états qui secouent la boîte crânienne de cet antihéros. Ce médecin psychiatre démobilisé développe une prose poétique renversante pour évoquer l'indicible, l'horreur d'une conscience face à la barbarie de la guerre coloniale en Angola. Cette écriture enragée à la recherche de son humanité a donné lieu à une adaptation théâtrale mise en scène, adaptée et jouée par François Duval en 2006 . Pour découvrir la personnalité, un colloque avec podcast et restitution video a été organisé sur Antonio Lobo Antunes à la Sorbonne en mars 2008.